Cambodge, la vie sacrėe et celle de tous les jours

Cambodge, avril 2012 Chers toutes et tous Le passage de la frontière Thaïlande Cambodge nous a rappelé nos tribulations de passage de frontières africaines il y a ...37 ans ! D'abord pour obtenir le visa, une petite salle a l'arrière d'un boui boui (resto rustique) où se fait la transaction visa-dollars  Ensuite très éprouvant, une attente de plus d'une heure dans un petit réduit sous la tôle ondulée, une chaleur étouffante, et un préposé à l'immigration qui suspend longtemps son bras avant de vous mettre le tampon libérateur. Comme si nous allions émigrer au Cambodge !..

Notre première étape a été Battambang, une ancienne ville coloniale, assez agréable, avec sa rivière et les espaces verts qui l'entourent où le soir se pratiquent le karate, la gymnastique... Marché aussi très animé où se cotoient les poissons fumés et les chaussures. Je me suis donc achetée des nu-pieds de marche qui ont une odeur particulière ! Nous avons assisté à la sortie nocturne d'une  file interminable de 3 millions de chauve souris (ça fait beaucoup) qui vont faire leurs provisions dans les champs avoisinants au grand désespoir des paysans.



maison flottante ou se deroule une fete, donc decore

 Aujourd'hui nous sommes dans un bateau bus qui fait Battambang Siem Reap en 7 h eures. Ils déposent les passagers chez eux dans leur maison flottante, et livrent les marchandises aux épiceries également flottantes. Pour vivre dans cette région il faut avoir soit une maison sur des pilotis immenses, soit vivre dans une maison qui monte avec le niveau de l'eau à la période de la mousson. Actuellement nous sommes à la fin de la saison sèche et le niveau est bas, le capitaine du bateau doit veiller à ne pas se planter.

 A Angkor, c'est l'émerveillement total devant la géométrie très particulière des galeries , des terrasses et des tours des temples. Notre préféré est un temple qui est progressivement mangé par les arbres, dont les racines géantes courent le long des murs

Nous avons un guide passionnant nous decryptant les bas reliefs, ayant plein de belles légendes à raconter. Et il n'hésite pas à nous parler de la période des khmers rouges, ayant lui même été en camp de détention de l'âge de 5 ans à 8 ans. Il se souvient très bien de la faim qui le tenaillait et des mauvais traitements, que le seul moment de repos était de 6h du soir à minuit et qu'ensuite il retravaillait la nuit. A l'époque ses parents étaient expatriés au canada, il ne les a revu que 20 ans après. Il nous emmène dans les villages où nous sommes chaleureusement accueillis. Nous avons découvert la fabrication des galettes de riz , exposées pour sècher au soleil au bord de la route, parfum poussière et grain de sable garanti. Nous avons mangé ces galettes en nems le soir même et c'est delicieux.

 Grace à Mony notre guide nous avons pu participer au début de la cérémonie d' un mariage : le fiancé dans un magnifique costume jaune quitte sa maison en procession avec sa famille et ses invités et se présente devant la maison de la fiancée, portant une offrande. Les parents de la fiancée l'accueille et arrive la future mariée parée de bijoux, dans une somptueuse robe jaune, pose photos, discours.. La maison est elle aussi magnifiquement decorée.

Très prosaiquement notre guide nous dit qu'une cérémonie de mariage coûte très cher, mais que si l'on souhaite divorcer, il faut aussi faire une cérémonie qui coûte encore plus chère !!! En saison sèche, les familles se rassemblent sous les pilotis de leur maison. Nous avons vu une scène étonnante : une jeune maman dans un hamac qui berçait par un système de corde astucieux ses 3 bébés de 3 mois qui ainsi dormaient à poings fermés.

Grâce å un guide formidable, nous garderons de très belles images du Cambodge. Bises des Callot